Que penser des « caricatures » de la chirurgie esthétique ?

Auteur : Docteur Nicolas Gounot

Très médiatisés, les exemples de retouches esthétiques très – trop – visibles se multiplient sur Internet, dans la presse people ou sur les réseaux sociaux. Ces derniers montrent les résultats extrêmes de certaines interventions : prothèses mammaires imposantes, visage figé et lèvres très gonflées par des injections massives de botox et d’acide hyaluronique. L’utilisation de la chirurgie esthétique à des fins de transformations excessives sont néanmoins des cas isolés au regard des millions d’interventions qui sont réalisées à travers le monde. Ce phénomène de mode parfois choquant contraste fortement avec les « bonnes pratiques » d’une chirurgie naturelle, dont l’objectif n’est pas de transformer les traits mais de les corriger de manière imperceptible.

Chirurgie excessive versus chirurgie naturelle : un parti pris esthétique

Les caricatures de la chirurgie esthétique peuvent avoir plusieurs origines. Le plus souvent, elles sont la conséquence d’une demande disproportionnée du patient, pour qui la quête de beauté est insatiable et parfois liée à une pathologie psychique non traitée (dysmorphophobie, par exemple). Dans ce cas précis, le patient n’est jamais satisfait du résultat et multiplie les corrections. Cette attitude peut devenir problématique si le chirurgien ne tient pas son rôle d’accompagnateur et ne cherche pas à freiner des désirs irréalistes. Plus rarement, la chirurgie outrée peut également être le reflet du besoin de ressembler à un modèle fantasmé – poupée, star ou pin-up – jusqu’à devenir méconnaissable. Cette tendance est nettement plus marquée aux Etats-Unis qu’en Europe, où le culte de la beauté et de la jeunesse s’institue en art de vivre et où la séduction rime avec la démesure.

Les règles d’or pour une chirurgie naturelle

Le choix du chirurgien plasticien est sans doute l’un des critères les plus importants pour obtenir un résultat naturel, mais pas uniquement. Il est aussi très important d’échanger et de dialoguer avec son praticien pour bien préciser ses envies et éviter toute déception. Un chirurgien plasticien qui accède à toutes les demandes de ses patients sans analyser leurs besoins réels et sans poser la moindre question visant à déceler d’éventuels désordres psychiques doit inspirer la plus grande méfiance. Il faut accepter d’être éventuellement ramené à des attentes plus réalistes par son médecin. Par exemple, dans le cadre d’une rhinoplastie, il vaut mieux considérer l’harmonie du visage dans son ensemble que de chercher à avoir le nez d’une personnalité à la mode, qui – aussi beau soit-il – n’ira pas forcément au futur opéré. Certains outils peuvent également aiguiller le patient dans son choix. Au sein de son cabinet, le Docteur Gounot utilise des images avant-après en s’appuyant sur des croquis ou un logiciel de simulation 3D. Ces instruments permettent de visualiser concrètement les corrections à apporter en toute subtilité, de manière à conserver des traits naturels et harmonieux.

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