
Ce que veulent les adolescents en chirurgie esthétique
L’adolescence est un âge délicat, ponctué de transformations physiques et de bouleversements psychologiques.
Toute demande de chirurgie esthétique émanant d’un adolescent ou d’une adolescente doit être examinée avec le plus grand soin.
Les jeunes peuvent être plus fragiles et influençables, c’est pourquoi il est primordial de déterminer le bien-fondé de leur motivation.
Complexe justifié ou demande infondée ?
Même si la chirurgie esthétique s’est considérablement démocratisée, le passage à l’acte doit toujours être motivé et réfléchi. Si ce principe est vrai pour un adulte, il l’est encore davantage pour un adolescent. Le chirurgien plastique doit donc distinguer deux types de demandes : celles qui sont liées à une anomalie réelle, source d’importants complexes, et celles qui sont fantasmées par l’adolescent, en quête d’un modèle idéalisé.
Dans le premier cas de figure, l’intervention est toujours possible. Elle contribue à éviter une éviction sociale ou des perturbations psychologiques importantes. Ainsi, un jeune qui présente une malformation visible et prononcée sera plus enclin à se mettre à l’écart, à être déprimé ou à vivre une situation d’échec scolaire. Voici quelques exemples de défauts physiques :
- Oreilles décollées : celles-ci peuvent être corrigées par otoplastie dès le plus jeune âge.
- Hypertrophie mammaire chez l’adolescente : un développement trop important de la glande mammaire peut être très mal vécu par une jeune fille et représenter une gêne au quotidien (pratique du sport, difficulté à se vêtir, douleurs lombaires).
- Gynécomastie chez l’adolescent : ce trouble rare se traduit par une hyperplasie (prolifération des cellules du sein). L’adolescent complexé a l’impression d’avoir de la poitrine et redoute le regard des autres. Une mammectomie peut être envisagée.
- Nez proéminent, bossu, asymétrique : la rhinoplastie permet de lisser les défauts et de réharmoniser le visage sans en transformer les expressions.
- Seins tubéreux, asymétriques : la correction chirurgicale est la seule alternative. Elle permet à l’adolescente de retrouver une silhouette équilibrée, sans modification du volume des seins.
Comment réagir face à un souhait injustifié ?
Parfois, les adolescents « inventent » un complexe, qui tourne à l’obsession. Dans ce cas précis, l’intervention ne permettra pas de réconcilier le jeune avec son apparence. Au contraire, elle risque de masquer un désordre psychologique plus grave, comme la dysmorphophobie. Si le complexe n’a pas de raison d’être, la souffrance morale est, quant à elle, bien réelle : le chirurgien peut inviter le patient à consulter un psychothérapeute et doit toujours refuser une intervention dans ce contexte.
Intervention sur un mineur : les obligations légales
La législation française autorise les actes de chirurgie esthétique sur les mineurs, à condition d’obtenir l’accord signé des parents. Le chirurgien doit savoir résister à la pression de l’entourage du jeune, s’il estime qu’une intervention n’est pas nécessaire.
Pour trouver des informations sur la chirurgie esthétique de l’adolescent, contactez le Docteur Gounot au 04 37 24 94 54 ou envoyez un mail au cabinet : cabinet@docteurnicolasgounot.com.
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