
Les risques du tourisme médical
Le tourisme médical ne cesse de se développer et d’attirer de nouveaux patients en raison de ses tarifs avantageux. En France, le coût d’une intervention de chirurgie ou de médecine esthétique n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Les frais médicaux qui en découlent peuvent être élevés. C’est pourquoi il peut être tentant de se rendre à l’étranger, dans des pays où les tarifs pratiqués par les chirurgiens esthétiques sont plus attractifs, pour réaliser des économies substantielles. Certains seront également séduits par l’idée de joindre l’utile à l’agréable en profitant de leur séjour pour découvrir une nouvelle culture ou se dépayser, tout en programmant une liposuccion ou une augmentation mammaire. Mais les risques du tourisme médical sont bien réels ! En cas de problème ou de résultat non conforme aux attentes, l’addition peut être lourde, tant sur le plan financier que sur le plan médical.
Tourisme médical : quelle prise en charge et quel suivi ?
Un acte de chirurgie plastique ne doit jamais s’envisager à la légère. Que l’on souhaite faire un lifting pour rajeunir son visage de quelques années ou que l’on rêve d’une transformation plus radicale, comme une rhinoplastie, il est essentiel de définir ses attentes et ses besoins avec un chirurgien esthétique qualifié en amont de l’intervention. En ce sens, la consultation préopératoire est indispensable. Elle prend la forme d’un échange approfondi entre le médecin et le patient, visant à apprécier le degré de motivation de ce dernier, à réaliser un bilan de santé et à déterminer la technique la plus adaptée en fonction des résultats escomptés. Dans le cadre du tourisme médical, ce rendez-vous décisif n’a jamais lieu. L’intervention est programmée par un intermédiaire – le plus souvent, une agence de tourisme spécialisée – qui ne possède aucune compétence médicale. De même, le suivi du patient est lacunaire, voire inexistant. Bien souvent, le patient rentre dans son pays seulement quelques jours après l’intervention. Or ce délai est bien trop court pour apprécier les résultats de la chirurgie et vérifier l’absence d’éventuelles complications.
Des risques lourds… pour des résultats aléatoires
Dans certains pays, les normes médicales et sanitaires (hygiène, asepsie des instruments, protocoles de soins…) visant à sécuriser les procédures chirurgicales, sont très différentes de celles appliquées en France. Ceci expose les patients à des risques accrus d’infections post-opératoires ou de maladies nosocomiales. Il est également plus difficile de vérifier le savoir-faire ou les compétences d’un chirurgien esthétique lorsque l’on ne se trouve pas sur place. Ainsi, selon une étude menée en 2011 par le Collège Royal de chirurgie au Royaume-Uni, 26% des patients britanniques ayant subi une intervention de chirurgie plastique à l’étranger ont dû être réopérés dans leur pays. En France, certaines organisations comme la SoFCPRE (Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique) mettent en garde contre les pratiques de chirurgie « low-cost ». D’autant plus que les patients n’ont, bien souvent, aucun recours juridique en cas de litige.
Pour en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à contacter le cabinet du Docteur Gounot par téléphone au 04 37 24 94 54 ou par mail : cabinet@docteurnicolasgounot.com.
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